Les figurines et le paradoxes des stoïciens
Cette manie d'acheter des figurines sans même savoir ce qu'on va en faire, si on va un jour les peindre... Samedi matin j'achetais les Sentinelles de Danakil, samedi après-midi je me demandais pourquoi et samedi soir je tombais sur le passage suivant des Paradoxes des Stoïciens de Cicéron :
37. (...) Un tableau d’Aetion ou une sculpture de Praxitèle te met dans un état de fascination. Je laisse de côté l’endroit d’où tu les tiens, la façon dont tu les as acquis ; mais quand je te vois les fixer du regard, te pâmer devant eux, pousser des cris d’extase, je pense que tu es l’esclave de ces niaiseries.
38. Quoi ? Ce ne sont pas des objets charmants ? Bien sûr que si ! (J’ai moi-même le regard formé à les apprécier) ; je t’en conjure pourtant, considère ces beautés non comme des chaînes qui soumettent les hommes, mais comme des divertissements capables de distraire des enfants.
Suis-je esclave du hobby figurinistique ? Ne puis-je donc contrôler cette dévorante passion ?
Qui suis-je ? Où cours-je ? Dans quel état j'ère ?
Bien souvent je me le demande...